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Rockfanch

[NON INTERVIEW] Rockfanch par Plastik Planet

Publié le 1 Octobre 2019 par rockfanch

[NON INTERVIEW] Rockfanch par Plastik Planet

Mathias : Qui est Fanch Hillion ?
Fanch : Je suis un breton de 29 ans qui s'est expatrié à Toulouse en janvier 2018.
 J'ai créé mon site internet, Rockfanch, en août 2006. D'abord consacré uniquement aux interviews de gros groupes de rock et metal français (Pleymo, Kaolin, Mass Hysteria, AqME), je me suis peu à peu orienté vers la découverte de groupes en ajoutant d'autres catégories d'articles sur le site comme des chroniques cds, concerts ainsi que des articles de fonds. J'ai aussi fait de la radio pendant une dizaine d'années sur Radio Bro Gwened, une radio Morbihannaise, le vendredi soir pour l'émission Maquis Breizh. Sans oublier mes études d'Histoire où j'ai signé un master ayant pour sujet les festivals de musique.

Quelles études universitaires t'ont amenées à être expert en rock ?
Ce n'est pas l'Université qui m'a permis d'être expert en rock ! La faculté m'a donné des clés pour me permettre de mieux écrire, documenter mes articles ou être précis dans mes propos. Grâce à l'Histoire, j'ai mieux écrit sur mon site et grâce à mon site j'ai développé aussi un goût pour l'écriture. Quand tu prépares des interviews, il faut beaucoup lire ou écouter ce qu'il se passe, voir si on peut faire des liens avec d'autres groupes, avoir une logique dans les questions. Il faut créer un cheminement logique autour de l'interview pour que ce soit agréable à lire. L'histoire m'a aussi permis d'acquérir un savoir au niveau de la culture générale qui peuvent me permettre de parler politique avec des groupes engagés par exemple, comme je l'ai déjà fait avec Tagada Jones ou No One is Innocent. 

Tu ne te laisses pas endormir par les slogans, tu veux creuser ce qu'il y a derrière ?
Voilà ! Même si souvent c'est difficile de faire quelque chose de très poussé vu que l'on a, en festival, une durée très limitée pour l'interview de l'ordre de cinq à dix minutes. Ca va très vite, et parfois c'est décousu parce que l'artiste peut partir assez loin dans les explications ou ne pas répondre dans ce que tu voulais qu'il réponde pour suivre ton cheminement. 

Là je change de braquet, entre la scène bretonne et la scène toulousaine, quelles sont les différentes voyantes ou fondamentales des deux scènes ? 
Ah c'est une bonne question... Après je ne connais pas tout à Toulouse, mais  la Bretagne a un côté plus pop. Je cite des groupes à la volée comme FUZETA, Mermonte, Skopitone Sisko, Born Idiot.  La scène Toulousaine est plus rock / psyché / stoner avec Slift, Sailors at Sea, Koppers, Marty Went Back... Je cite que des potes. Et ne connaissant pas l'intégralité de la scène toulousaine, c'est difficile d'avoir une vision globale. C'est peut-être aussi, de mon avis, plus simple de développer une scène réellement indé à Toulouse puisqu'en Bretagne à part dans les grandes villes il y a peu de lieux de concerts, et surtout le Centre-Bretagne - d'où je suis originaire - est totalement vide au niveau des salles.

Ah ouais, parce qu'avant les groupes montaient en Bretagne et arrivaient à caler une dizaine de dates.

Franck : Avant il y avait beaucoup plus de salles à Toulouse aussi... 
Mathias : Je suis pas sûr, Franck ! Maintenant il y en a beaucoup aussi. Le Ravelin, la Cave à Rock, les Pavillons Sauvages, là où nous sommes en ce moment (l'Evasion). Bref on ne va pas faire la liste de toutes les salles, c'est l'interview de Fanch...

C'est aussi pour ça qu'il y a beaucoup de festivals en Bretagne. Les jeunes ont tendances à créer ce genre d'événements pour amener la culture dans les endroits un peu reculés. Quand on voit Bobital ou Carhaix, ce sont des villes de moins de 10 000 habitants qui ont faire germer deux des plus grands festivals français. Tu as un point de concentration à Brest et Rennes et d'autres pôles plus petits niveau salles comme Saint-Brieuc, Vannes, Quimper ou Lorient. Et même Lorient niveau concerts, ce n'est pas la folie non plus. Quand j'étais étudiant là bas à part le Manège qui tournait bien à une époque (remplacé depuis peu par l'Hydrophone) ou le Galion, le reste... Tu as peu de concerts ! Et à Toulouse, il y a peu de gros festivals parce que tu peux, durant toute l'année, aller à des concerts. C'est la différence je pense. 

Il y a Progres-Son quand même avec La Semaine du Rock
Certes, mais pas des festivals aussi gros que l'on a en Bretagne comme, Au Pont du Rock, les Vieilles Charrues ou Art Rock. En plus Progres-Son fait des événements durant toute l'année et a son grand  rendez-vous en mars, en Bretagne un festival vit pendant un week-end et après il retourne en hibernation jusqu'à l'année suivante. En plus je pense qu'ici il faut quand même trouver un endroit sur Toulouse où tu peux mettre 50 000 personnes, ou alors la campagne aux alentours mais tu sors de la ville. 

Franck : Tu as Garorock aussi, équidistant de Toulouse et  Bordeaux, là c'est comme les Charrues ça devient international. Mais qui est sous le pavillon de Vivendi
Mathias : Et aux Charrues c'est toujours associatif ?
Oui, ce serait difficile pour un mastodonte comme Live Nation ou Vivendi de survivre en Bretagne. D'ailleurs les grosses cylindrées de ce genre se concentrent aux alentours de Paris ou à la frontière belge / anglaise. Le tissu associatif est trop présent en Bretagne pour voir débarquer des "étrangers", on reste un peu chauvin sur notre territoire. C'est le village d'Astérix ! Il y a cette ouverture sur le monde en Bretagne, mais si quelqu'un veut briser le tissu local avec ses gros sabots... Les Charrues ont même créées avec d'autres festivals, une association baptisée De Concerts qui doit lutter contre Live Nation et compagnie. 

C'est quoi le plaisir profond de faire des interviews de groupes de rock ?
Le plaisir profond, c'est de rencontrer des gens ! Et puis d'essayer à mon niveau de mettre en lumière des groupes dont j'ai envie de parler. Sur une ville aussi grande que Toulouse, il y en a peu qui le font. Opus et c'est tout. J'ai vraiment envie d'aider les groupes et d'apporter ma pierre à l'édifice en faisant des interviews qui présentent le groupe et puis peut-être espérer les voir percer un jour pourquoi pas, ça c'est la fierté !

C'est totalement désintéressé, c'est très louable... Il y a des groupes que tu suis particulièrement sur Toulouse ou la Bretagne ?
C'est surtout les copains que je suis... Là je vais suivre les Koppers sur leurs quatre dates d'octobre, Karkara aussi j'attends la sortie du cd fin octobre, Marty Went Back dont je suis le manager depuis peu de temps. Il y en a tellement... Sailors at Sea que j'ai cité tout à l'heure. Synesya, plus axé pop avec deux Sailors. MADAM, The Twin Souls, The Pink One... J'en oublie forcément qu'ils me pardonnent.

Dernière question, on est à la veille de ton execution capitale. Tu as le droit à un album et le droit de revivre un concert. Tu choisis qui ? 
L'album c'est facile. C'est mon album de chevet depuis très très longtemps. C'est l'album éponyme de Melissa Auf Der Maur où il y a quasiment tous les musiciens qui m'ont fait découvrir le rock. Dedans tu as des membres de Smashing Pumpking, Hole, Queens of the Stone Age, Battles...  Dedans il y a Followed the Waves, top trois de mes titres préférés. 
Le live c'est plus difficile. Mais je vais en prendre un récent, c'est celui de la Colonie de Vacances à la Check In Party et c'était super cool. Le concept est unique en plus vu que tu es au centre de quatre groupes de noise rock qui jouent comme des brutes. Et ça a enchaîné les pogos et les slams pendant une heure. Sans oublier un joli wall of death pour finir. Le son vient de partout en concert, peu tourner, etc. 

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