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Rockfanch

[INTERVIEW] PRIMEVERE

Publié le 27 Avril 2020 par rockfanch in Interviews

[INTERVIEW] PRIMEVERE

Pourquoi cette envie de partir en solo ?
Depuis 2015, la musique est vraiment devenue une activité principale pour ma sœur et moi, et nous avons eu beaucoup de projets et d'actualités avec nos groupes, entre Ropoporose, Braziliers, Namdose principalement. Pour tous ces groupes, les moments de composition ont presque toujours été collectifs, tirés du jeu, des idées de chacun qui germent dans l'instant. Personnellement, je n'ai intégré que tardivement l'idée de composer par moi-même, en dehors de ces temps collectifs.

Comment est né Primevere ?
En Mai 2018 Pauline s'est cassé la jambe, entraînant environ trois mois d'indisponibilité. Cela a enclenché l'annulation de toutes nos activités de cet été là. Pour remonter la pente de ce moment très dur, je me suis mis dans une grange à la campagne avec plein d'instruments et avec mes maigres connaissances d'enregistrement j'ai commencé à maquetter des idées. A part à la batterie, je ne suis pas un excellent instrumentiste, mais je voulais consacrer cette fragilité en l'exprimant très sincèrement. Ca a donné mes morceaux et donc Primevère.

Pourquoi avoir baptisé ce projet Primevere ?
Ça vient d'un jeu de hasard qu'on avait fait entre plusieurs musiciens, des cartes distribuaient des intentions aléatoirement, comme autant de règles à appliquer dans la construction d'un morceau dans un temps très court. J'ai eu « nom de fleur » parmi les contraintes, ça s'est donc imposé.

Quels artistes t'inspirent pour ce projet ?
Je suis très transparent quand je compose, je pense que mes inspirations s'entendent bien. Je dirais Arcade Fire, Sonic Youth, Adam Green, Electrelane, The Coral...

Trois mots pour définir ta musique ? 
Pop, modeste, narcissique

De quoi parlent tes textes ?
Oula de rien du tout, ce sont vraiment des motifs de chants avec des mots musicaux dessus, dans une association mi poétique mi jambon de pays.

Comment décides-tu que tes compos aille dans ton projet solo ou dans Ropoporose ?
Tout simplement parce que je compose pour Primevère d'une certaine manière, tandis que dans Ropoporose, nous n'avons jamais réussi à composer autrement qu'à deux dans la même pièce au même moment.

Comment as tu enregistré ce premier album solo ?
Avec l'aide précieuse de Baptiste Mésange, un grand ami ingénieur du son, qui a poussé l'arrangement des morceaux en même temps qu'on les enregistrait, pendant trois jours à la campagne. C'était assez intense en y repensant, nous avancions au fur et à mesure des morceaux du matin au soir, en retouchant un peu puis en enregistrant directement, sans trop se poser de questions. J'ai joué à peu près de tout, hormis la basse et quelques synthés.

[INTERVIEW] PRIMEVERE

Qui sont les musiciens qui t'accompagnent sur ce disque et comment les as-tu choisis ?
C'est plutôt eux qui ont choisi de participer ou pas ! Je voulais du passage sur ce disque pour me sentir moins seul. J'ai invité un ami bassiste, Benoit Berger, à faire toutes les lignes de basse. Lionel, avec qui nous avons souvent enregistré avec Ropoporose, a posé des synthés très éthérés, très beaux. D'autres amis sont venu chanter des chœurs, pour que mon chant un peu maigrichon soit un peu rassuré.

Ton premier clip Yeah a été tournée en confinement sur des peintures de l’artistes Céline Delumeau. Pourquoi ce choix de l’art pictural pour illustrer ton clip ? Qu’est ce qui te plait dans le travail de cet artiste ?
J'avais envie de faire un clip moi-même, pour faire exactement ce que je voulais, avec des moyens limités – car je ne suis pas vidéaste – car c'est dans la contrainte qu'on réussit parfois de bonnes choses. J'aime le mélange des médiums en vidéos, et le fait de filmer en macro des peintures de Céline, très expressionnistes, très vives, allait bien avec le côté naïf, bigarré du morceau, je trouve. Et contrastait bien avec le cadre très formel de moi dans une baignoire, ce qui est une idée rigolote mais à laquelle il manquait du piment.

Tu peux arriver à composer en pensant à autre chose que la musique ? Le cinéma, la peinture par exemple ? 
Non je ne suis malheureusement pas très synesthésique. Quand je compose je pose mon cerveau, je cherche et quand quelque chose me paraît beau je remet mon cerveau et j'essaye de pousser la chose. Mais des fois c'est mieux quand on ne le remet pas aussi.

Un scoop pour Rockfanch ?
Pour répondre à cette interview par exemple je n'ai pas remis mon cerveau.

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