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Rockfanch

Au Pont du Rock 2014

Publié le 30 Juillet 2014 par rockfanch in Chroniques concerts

Pour l'un des deux festivals de mon été direction le Pont du Rock. Le festival morbihannais, doyen des festivals d'été en Bretagne, a mis les petits plats dans les grands cette année et pour cause c'est le 25ème anniversaire du festival. Pour l'occasion IAM, FFF, Skip the Use, Thomas Fersen ou Triggerfinger ont fait le déplacement. 

 

VENDREDI 25 JUILLET

On se penche d'abord sur Triggerfinger pour ouvrir ce festival. Le trio belge fait une prestation énorme d'entrée. Comme toujours impeccable dans leurs costumes, le groupe originaire d'Anvers balance les titres de son nouvel album By Absence of the Sun à la face du public et sans fioritures... et ça fait mouche en témoigne le gros nuage de poussière durant tout le set du groupe. 

Ensuite direction la scène Dragon pour Yodelice. On remarque d'entrée deux choses : un écran géant sur la scène Dragon (qui sert pas à grand chose en fin de compte, que des vues en contre plongée des artistes, aucune vue d'ensemble de la scène) et un public hyper jeune rapport à celui de Triggerfinger. De son vrai prénom Maxime Nouchy (et de son pseudo scénique Maxim Nucci), rentre en scène sobrement et est heureux d'être présent. Yodelice alterne entre ces trois premiers albums et surtout le dernier date Square Eyes. un concert ponctué par les tubes Sunday with a Flu et More Than Meets the Eye. Beaucoup plus rock que sur album, c'est un live honnête que livre Yodelice ce soir mais qui me transporte pas vraiment. 

       

 

On va voyager un peu ensuite avec Shantel accompagné de son Bucovina Orkestra pour une bonne heure d'électro balkanique. Une grosse dizaine de musiciens arrive sur scène après une introduction (trop) longue rappellant le pire de Pinder et pas le meilleur de Kusturica. La grosse demi-heure de set que je regarde me fait accrocher sans plus. Le problème de ces groupes balkaniques c'est que ça devient rapidement répétitif. Mais je reste heureux d'avori vu Disko Partizani en live, depuis le temps que je l'écoute. En plus elle a bien duré dix minutes, donc ça valait le coup ! Disko, Disko, Partizani ! 

FFF. S'il y a bien un groupe dont je suis fan que j'aurai jamais cru voir un jour (et interviewer mais ça ce sera pour plus tard les copains) c'est bien la Fédération Française de Fonck, plus connue sous le nom de FFF. Le groupe francilien -dans sa formation originelle - est composé de Marco Prince au chant, Yarol Poupaud à la guitare, Niktus à la basse (avec une fourrure merveilleuse en guise d'habits), Krichou à la batterie et Igor (qui remplace Félix) aux claviers. Le tout avec en plus une section de cuivres. FFF devient rapidement la Fédération Française du Fun avec un set aux accents très rock et qui balancent bien avec les cuivres. Aucun titre ne manque à la setlist ce soir, FFF enchaînant Silver Groover, Le Pire et le Meilleur, Morphée (j'ai versé ma petite larme, j'écoute ce titre en boucle) et un Barbès de folie dédicacé à "Tous les quartiers populaires" par Marco Prince où le groupe se voit rejoindre par Maxim Nucchy alias Yodélice. 

Ensuite place au premier dilemne du festival... D'un côté Deluxe et de l'autre Tagada Jones. Finalement et à l'unanimité des votes avec moi-même, je vote pour faire moitié moitié. On commence avec Tagada Jones, les rennais sont des habitués du festival et y fêtent leurs vingt ans ce soir, pour l'occasion une setlist best of met à l'honneur les principaux titres du groupe. C'est sympa les hurlements mais au bout d'un moment, ça lasse un peu... Direction la scène Grenouille ensuite pour y voir les Deluxe. Je garde un excellent souvenir du concert des Aixois à Pontivy en septembre dernier. Je vois la fin du concert dont l'excellent Superman. Très gros show de la part du groupe signé chez Chinese Man Records. Tout est nickel pour ce concert, on sent qu'ils ont franchi un sacré palier cet été. 

Pour finir la journée, Etienne de Crécy présente Superdiscount 3 ... Honnêtement je suis crevé je vais (essayer) de dormir. Je verrai le bonhomme en novembre aux Indisciplinés, donc c'est sans trop de regrets. 

 

SAMEDI 26 JUILLET

Le lendemain, après une nuit peu agitée, je reprends du service dès l'ouverture avec The Seasons. Le quintet brestois formé par les deux membres originaux de Too Soft Paul et Virginie et de deux membres d'Im Takt joue un pop aérienne à la croisée de K's Choice avec des inspirations islandaises par moment. Un très bon concert très bien maitrisé par les membres du groupe. 

Ensuite, le toujours très classe Thomas Fersen entre sur scène après une introduction rapide de son nouveau groupe Ginger Accident. Le concert débute sur Mais oui Mesdames tiré de son nouvel album. Il alterne anciens (La Chauve Souris, Le Chat Botté, Zaza) et nouveaux titres (Donne-moi un petit baiser, les Pingouins des îles, La Boxe à l'Anglaise ou le très bon Mes Compétences) pour un set vraiment énergique. Fersen termine sur l'excellent Pièce Montée des Grands Jours. Peu importe l'endroit ou l'heure où se joue le concert, on sortira toujours d'un concert de Fersen avec un sourire jusqu'aux oreilles.

Anna Calvi, découverte de l'artiste anglaise et claque totale sur la scène Grenouille. La magnifique anglaise est accompagnée sur scène d'un guitariste / clavier, d'un batteur et d'une multi instrumentiste alternant percussions et claviers. Le concert se joue crescendo d'abord pop le concert évolue vers le rock pour finir avec des accents noise très prononcés. En témoigne les nombreux larsens de fin de concert de la part de la belle anglaise. Souvent comparée à PJ Harvey ou Patti Smith, Anna Calvi prouve que les comparaisons qu'on lui fait ne sont pas volées avec son rock fiévreux. Elle terminera son concert sur Jezabel, son titre phare, non sans avoir rendu hommage au King Elvis avec Surrunder

Direction ensuite la scène principale pour le live de Skip The Use. J'attends impatiemment de voir ce que le groupe nordiste donne en live. Mat Bastard se démène dès le début du concert pour faire remuer le public. On assiste à un concert dont on sait pas trop s'il est à moitié plein ou à moitié vide. Entre morceaux très bien exécutés, comme le final sur Bastard Song, énorme et titres franchement gênants (Etre Heureux, sorte de message de paix et d'amour qui sonne très creux et un peu niais au final ou Nameless World, continuez sur le registre punk rock les gars c'est là que vous êtes les meilleurs !!). Même si le concert me laisse un goût mitigé, on peut reconnaitre que les Lillois sont de sacrées bêtes de scènes. Juste une question pour finir, finir en faisant "popolo popo popo" avec le public ... Y'a pas une clause dans le contrat qui menace de pas payer le groupe si on tombe dans le côté "beauf" de la force ? 

Place au chapiteau où les niçois de Griefjoy vont commencer leur set. Le groupe effectue un set très propre et ils sont visiblement ravis d'être là. Une reprise aussi dingue qu'étonnante de Da Funk des Daft Punk et le final sur Touch "ouh ouh ouh ouhouh" Ground seront les deux moments forts de ce show qui reste parmi les meilleurs concerts - pour moi - du festival. 

 

 

 

Planète Marseille sur Malestroit, gros ! IAM est dans la place. Trois Dj's et quatre MC prennent place sur scène... C'était l'une des grosses découvertes du jour, je pensais qu'il n'y avait qu'Akhenaton et Shurik'n en MC dans IAM. Le festival est d'ailleurs blindé pour l'occasion, on retrouve du monde partout. Mais vu qu'on est à un festival à taille humaine on se retrouve à pas un kilomètre de la scène à voir un écran. On peut voir la scène assez convenablement en bougeant un peu. Visiblement très en forme, le groupe enchaîne les tubes à la pelle dont pas moins de cinq titres (sur la grosse quinzaine de titres joués) de L'Ecole du Micro d'Argent (Demain c'est loin, L'Ecole du Micro d'Argent, Nés sous la même étoile, l'Empire du Côté Obscur et Petit Frère), preuve que dix-sept ans après sa sortie cet album est définitivement culte. On assiste aussi à un moment très fun sur Je Danse le MIA (tiré d'un sample du guitariste funk George Benson), le titre OVNI du groupe puisque très dansant et comprenant des paroles plus légères que les autres morceaux du groupe. 

 

 

 

Un dilemne enfin pour finir ce festival... St Lô sous le chapiteau ou Nasser sur la scène Grenouille ? Ce sera finalement Nasser. Trio électro-rock originaire de Marseille (que vous pouvez retrouver en interview ici), le groupe livre un set qui me réveille d'un coup. Entre boucles hypnotiques et samples puissants, c'est autre chose que la techno "froide" des DJ's. On assiste à un vrai set de rockers soutenus par les machines... Et en plus pour une fois on est tous convaincus que personne a appuyé sur play pour envoyer le (gros) son. 

 

Au final près de 19 000 personnes sont venues fêter les 25 ans du festival. Pour ma part le festival a été excellent tant du côté de l'accueil des organisateurs (big up à François, Mathilde, Maelle et Tony) que du côté des concerts avec des prestations incroyables de FFF, Griefjoy, Triggerfinger, Anna Calvi et Thomas Fersen ! Merci pour tout le Pont du Rock et à l'année prochaine ;)

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