Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Rockfanch

Mila Auguste - Mars 2016

Publié le 29 Mars 2016 par rockfanch in Interviews

Mila Auguste - Mars 2016

Comment est né le projet "Mila Auguste" ?
J'ai d'abord travaillé sur un projet avec d’autres artistes, nous écrivions les textes et la musique ensemble, mais je ne m’y retrouvais pas assez. J’avais envie d’être tout à fait libre dans mes choix, ce qui est plus difficile lorsqu’on est plusieurs. C’était frustrant. J‘ai alors commencé à faire mes maquettes.

Quelles sont vos influences ?
J’aime créer en mélangeant beaucoup de styles, sûrement parce que j’écoute des choses très variées. Le blues et le jazz m’ont beaucoup inspirés pour développer ma voix et mon phrasé. J’ai beaucoup écouté Lhasa de Sela qui était une interprète incroyable, d’une grande finesse et d’une immense sensibilité. Je suis plus touchée par les choses très mélancoliques ou très dansantes.
Lykke Li, Björk, William Sheller, Keziah Jones sont d’autres artistes que j’écoute. Mais avant d’écrire l'EP, j’ai fait une pause de musique, je voulais me défaire de toutes ces influences justement. Me mettre plus en danger. Je crois que nos différences font notre richesse, aussi bien dans l’art que dans la vie, j’essaie de trouver la mienne.

Pouvez-vous nous présenter votre nouvel EP ?
Cet EP est tout ce que je voulais qu’il soit : dense, percussif et très "vocal"... Mais c’est tout à fait subjectif !

Comment avez vous rencontré Florent Livet et Pavle Kovacevic qui ont réalisés votre album ?
C’est mon éditrice Jessi Lumbroso avec qui je travaille depuis deux ans qui nous a présenté. On s’est tout de suite bien entendu, humainement et musicalement. Ils sont simples, francs, avec chacun leurs atouts et leur finesse. Ils ont été très respectueux de mes choix, n’ont pas essayé de transformer mais de magnifier. Ca a été une très belle rencontre pour moi !

De quoi parlent vos textes ?
Ils parlent des gens que je côtoie, que je rencontre, des problématiques humaines auxquelles ils sont confrontés. Des histoires d’amour parfois foireuse, des attentes et de quête de perfection. Ce qui fait beaucoup écho à ce que l’on vit aujourd’hui, tout est très codifié, calculé, il n’y a plus beaucoup de place pour le hasard... Ce que je trouve un peu triste ! Ils parlent aussi de nos démons intérieurs et des combats que l’on se livre.

Vous avez vécu un temps à Abidjan. En quoi cette période de votre vie à influencer votre musique ?
En Afrique ce qui m'a le plus marqué ce sont les voix, nombreuses et libérées, et les percussions, ce sont sûrement les deux éléments que j’aime retrouver dans ma musique. Et l’état d’esprit, la joie de vivre et le sourire. Sur scène c’est ce que j’essaie d’emmener, la danse spontanée et le sourire.
 
Vous êtes corse... Une scène musicale que l'on connait assez peu finalement... Quels sont les groupes ou artistes à découvrir de cette scène corse ?
Pour moi le grand bijou de la Corse ce sont les voix, nombreuses toujours, et la capacité  à les harmoniser de manière complexe, à la fois ancrée et aérienne.  Ciguri, qui partage sa vie entre Berlin et la Corse a un très beau projet. Dans un autre registre Casablanca Drivers ou encore Pierre Gambini.
 
De quels artistes vous sentez vous les plus proches sur la scène musicale actuelle ?
Si je me sens proche d’artistes c’est plutôt dans la démarche, pas dans le style. Le but reste toujours de faire valoir son identité propre. Pas de la voir à travers l’univers des autres.
 
Quel est votre meilleur souvenir sur scène ? 
C’était en 2014 à La Clef à Saint Germain en Laye, j’étais très émue de présenter de nouveaux morceaux, dans une si belle salle, dans une nouvelle formule. Il y a eu un très bel échange avec le public qui était hyper réceptif, c’était beau !
 
Un scoop pour Rockfanch ?
Je vais sortir une reprise d’un artiste que l’on entend plus beaucoup, qui a écrit de très belles chansons… à suivre sur les réseaux sociaux prochainement .. : ) 

 

Facebook : /MilaAuguste

Commenter cet article