REPUBLIK - Exotica

Un peu plus d'un an après la sortie de Elements, le premier effort de Republik, le groupe mené par Franck Darcel est de retour avec Exotica. Changement de taille par rapport au premier album, Eva Montfort (basse) et Federico Climovich (basse) ont quittés le groupe pendant que Robin Poligné aux claviers rejoint le duo Darcel / Stephane Kerihuel (guitare). On retrouve environ une dizaine d'invités sur cet album pour assurer batterie ou basse venant de la crème de la scène rennaise avec les batteurs Pierre Marolleau (Fordamage, Fat Supper, We Only Said, Ladylike Lily), Julien Bonnet (Déportivo) ainsi que Franck Richard (Yelle, Octave Noire). Ce dernier est aussi connu pour ses folles reprises sur Youtube. Pour la basse, Marcel Aubé (Thiéfaine, Daho), Eva Montfort (Raggalendo, ex-Republik) ou encore Nicolas Boyer (Detroit) se relaient pour tenir la quatre cordes. En bref, les meilleurs se mettent au service de la Republik. 

Aucun temps mort pour l'ouverture de ce second opus qui démarre sur le très énergique Magic Girls Are Back In Town. La chose qui frappe d'entrée sur cet album c'est la qualité des productions et des arrangements travaillés en profondeur comme sur Exotica ou Far Out of Sight. Les mélodies se sont parfois plus pop mais toujours avec des guitares saturées en toile de fond (le très réussi En Ce Jour On Ressent ou Le Sel).  Les riffs entêtants et énergiques sont aussi de la partie avec Celui Qui Se Souvient, Tu Seras Mon Ombre ou The Ride. On note aussi un clin d'oeil appuyé aux Stooges avec I Wanna Be Your Car où Dominic Sonic renforce le groupe pour l'occasion. Berlin, duo avec Xavier Geromino est un hommage à Lou Reed ou David Bowie. L'album se termine sur des notes plus douces et jazzy, Fin d'Apres Midi à Exotica,  où le trompettiste Eric Le Lann arrive en renfort. 

Un très cru pour ce second album de Republik, Exotica. Tout au long de l'album on pense à plusieurs grands anglophones comme les Stooges ou le Velvet Underground ainsi que des grands noms francophones comme Alain Bashung notamment. Soyons rassuré, il est possible de faire du rock (en) français de (très) bonne qualité en 2017 !