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Rockfanch

[INTERVIEW] LEOPARDO

Publié le 21 Septembre 2019 par rockfanch in Interviews

Crédit Photo : Juliette Henrioud

Crédit Photo : Juliette Henrioud

Qu’est ce qui t’as donné envie de t’exprimer à travers la musique ?
J’ai commencé à jouer avec mes potes à quatorze ans, c’était surtout pour le fun. C’est plus tard, quand ma copine a commencé son école de mode que j’ai compris que c’était un vrai moyen d'expression. Elle mettait beaucoup d’importance au concept de ses créations et ça m’a donné envie de faire pareil. Je m’étais aussi rapproché d’un ami qui exprime beaucoup à travers sa musique.

Pourquoi un projet solo ? Tu as eu des groupes avant ?
C’était difficile pour moi d’assumer des paroles personnelles et de les chanter avec mes groupe (je jouais dans des groupes de garage-punk). Le fait de le faire tout seul m’a aidé à être plus authentique. Aussi, je m’étais acheté une table tascam cassette quatre pistes, et j’ai enregistré mon premier album en apprenant à utiliser cette table. C’était une révélation de pouvoir le faire moi-même, sans aller en studio. 

Leopardo est un projet que tu as débuté seul mais qui a été renforcé par des musiciens. Comment as-tu “recruté” les musiciens présents avec toi ? Il y avait des critères particuliers ?
En rentrant d’un séjour à New York où j’ai enregistré une partie de l’album Di Caprio, je voulais trouver des musiciens pour jouer en live. Au même moment, mes potes de Lugano, Giuliano et Noah, m’ont demandé de les aider à enregistrer une démo pour leur groupe Freeburgers. On écoutait les mêmes groupes et c’était évident qu’on devait faire ça ensemble. Le batteur Blaise était un pote depuis longtemps, il est super talentueux, doux et gentil. On était donc un groupe entre la suisse romande et le tessin (suisse italienne). Maintenant, j’ai emménagé chez mes potes au Spazio Morel de Lugano. C’est une maison où vivent une quinzaine de personnes, il y a un local de répète, une salle d’exposition, des ateliers, une salle de concert (qui doit malheureusement fermer…). La situation ici est idéale pour créer, il y a des graphistes, des sculpteurs, des illustrateurs, des photographes, des réalisateurs, des gens qui savent réparer ce que tu veux ! 

Pourquoi ce nom de Is It an Easy Life ? pour ton nouvel album ?
L’entrée dans la vie adulte et indépendante, et une séparation.

Par rapport à ton premier album, Di Caprio, tu dirais que Is It An Easy Life ? est dans la continuité de ton premier effort ou dans une rupture ?
Une continuité. Il y a même certains titre de Di Caprio qu’on retrouve dans le nouvel album, joués en groupes cette fois-ci. C’est un mélange des idées du début et de la période qui a suivi l’album Di Caprio, avec l’implication du groupe pour les arrangements.

Qu’est ce qui t’inspire pour composer ?
J’écoute beaucoup de musique. J’aime écouter des disques quand je conduis, car je suis plus attentif. Ou aussi en étant avec des potes ou seul dans ma chambre, tard le soir. C’est des moments où je peux ressentir quelque chose de très fort dans des chansons, et ça m’inspire énormément. C’est ce que j’ai envie de transmettre aux gens.

Que souhaites-tu exprimer à travers tes textes ?
Les moments les plus intenses de ma vie émotionnelle, qu’ils soient agréables ou non. Je veux raconter des histoires qui me touchent. Au final, les gens comprennent pas forcément les paroles mais ressentent l’émotion du morceau. Je pars du principe que c’est en me livrant qu'ils peuvent atteindre ce ressenti. En général, ça finit par être des chansons d’amour, car c’est ce qui me procure le plus d’émotions, et ce qui me fascine le plus. Aussi, la vie d’un point de vue sociologique et psychologique m’inspire pour écrire. 

Comment composes-tu tes titres ?
C’est souvent simplement en jouant de la guitare acoustique dans ma chambre. J’enregistre avec mon natel, et quelques temps après je décide si ça vaut la peine ou pas d’aller plus loin dans la composition. Enfin, ce que j’aime le plus, c’est quand j’enregistre et que le morceaux prend forme, avec pleins de nouvelles idées d’instruments, d’arrangements, etc.

Quelles sont tes influences principales ?
Au début du projet, j’étais beaucoup influencé par le Velvet Underground, Syd Barrett, Spacemen 3 et Galaxie 500. J’avais trouvé mon truc, mais ça m’a vite ennuyé. Ensuite j’ai beaucoup écouté les Country Teasers, Fat White Family mais aussi Kurt Vile, White Fence et Neil Young. J’ai envie de mélanger la douceur à quelque chose de désaccordée, de plus trash.

Avec qui aimerais-tu faire un split album ?
C’est pas vraiment dans mes projets de faire un split album. J’aime beaucoup Augenwasser, Julien Papen et Dizzy Davis.

Le meilleur de tes concerts ?
L’année passée à Lausanne aux Grandes Rames (une sorte d’Off du festival de la cité organisé par l’association du salopard du Bourg), les gens étaient fous.

Le pire ?
Notre premier concert en groupe, en première partie de Thee Oh Sees. On a eu pleins de problèmes techniques et c’était très frustrant, même si John Dwyer m’a aidé à changer d’ampli !

Un scoop pour Rockfanch ?
On s’est trompé dans l’ordre des chansons sur la pochette de notre album ! Donc pour info, la sept est Again et la huit est Alone On Earth, et notre batteur s’appelle Blaise Yerly et non Yerli. Aussi, à notre dernier concert, le mec du festival a fait un speech avant qu’on monte sur scène, et il a dit « Leonardo » au lieu de « Leopardo ». Losers :)

 

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