[INTERVIEW] Oh

Comment est né Oh ?
* Sarah (chant et claviers) :  Avec Emeric et François, on se connaît depuis le lycée. Nous sommes tous les trois amis et nous avons fait de la musique ensemble très tôt. Oh est né d'une envie de renouveau qui est arrivée l'année dernière. On voulait quelque chose qui nous correspondait plus, quelque chose de plus pop. Un peu différent de ce que l'on faisait avant.

Vous aviez d'autres projets tous les trois ?
* Sarah : Oui, on était tous les trois mais il y avait aussi d'autres membres dans les autres groupes ! On avait notamment un groupe qui s'appelait Ainamaty mais nous avions envie de partir sur autre chose, quelque chose où il n'y avait que nous trois.

Qu'est ce que vos précédents projets vous ont apportés pour Oh ?
* François (guitare, claviers, chant) : Ça nous a apporté une belle expérience de jeu en groupe. On était pas que tous les trois sur scène, mais ça rapproche fortement. Le fait qu'on se connaisse très bien, ça amène une facilité dans le travail de composition.

Plus de simplicité pour composer ?
* François : Oui, voilà ! 
* Sarah : Dans le projet qu'on avait ensemble, on a expérimenté pas mal de styles différents. Désormais on sait clairement ce qu'on veut faire et ne pas faire comme musique. On sait la direction que l'on veut prendre dans nos têtes. Ça nous permet de focaliser notre musique sur ce qu'on veut vraiment sans trop s'égarer en chemin. 

On peut que dire Oh est l'aboutissement d'une réflexion musicale poussée ?
* Sarah : Complètement ! 

Et pourquoi ce nom de Oh ? Pourquoi pas Ah ou Eh ?
* François : Quand on a décidé de remonter un groupe avec Sarah et Emeric,  on a longtemps cherché un nom. 
* Emeric (percussions) : Trop longtemps !
* François : Un jour on s'est rappelé d'un des titres de nos premières chansons, qui s'appelait Oh. C'est un nom qui représente très bien les émotions que l'on veut véhiculer à travers notre musique.

La surprise du coup ?
* François : La surprise oui, mais aussi d'autres émotions qui peuvent se transmettre avec ce mot. Oh, ça peut être aussi la tristesse.
* Emeric : C'est la surprise dans ses bons et ses mauvais côtés. C'est un appel à l'émotion. Ce petit mot en deux lettres marchait bien. C'était sans doute le plus simple et le plus représentatif.   

C'est un terme qui est aussi percussif ...
* Emeric : Totalement, oui ! 
* François : C'était aussi évident pour tous les trois sans qu'il y en ait qui ronchonne sur le nom ! Ça a été une décision unanime. 
* Sarah : Ce nom parle de notre histoire commune aussi puisque Oh c'est un titre que l'on a composé ensemble il y a longtemps. 

Niveau influences rapidement, ça tape dans quoi Oh ?
* Sarah : Oh se nourrit d'influences variées puisque nous n'écoutons pas tous la même chose. Ça fait du coup un chouette mélange. Me concernant j'écoute plutôt de la pop et du trip-hop... Mais après, ça ne m'empêche pas d'écouter d'autres styles de musique comme du rock et du hip-hop. Mes camarades n'écoutent pas la même chose que moi...
* Emeric : On écoute tous des choses différentes. On a des accointances sur certaines sonorités, forcément. Le côté world nous rapproche sur pas mal de choses. Après on a des influences différentes comme l'a dit Sarah, mais ça nous nourrit notre musique. Moi par exemple, je vais écouter pas mal de hip-hop et tout ce qui est à base rythmique. M
* François : On ne s'est jamais dit qu'on voulait faire tel ou telle chose. La force du projet c'est sa diversité. J'écoute plus de la pop ou du rock. Pour composer, on pioche chacun dans notre valise musical et ça le fait !

La pop c'est ce qui vous vient instinctivement pour composer ?
* François : Assez oui.
* Emeric : Depuis qu'on joue tous les trois, on a toujours fait plus ou moins de la pop. Parfois ça a dérivé vers d'autres choses mais ce style, c'est ce qui nous regroupe. C'est le petit terreau commun.

Votre EP s'appelle This is Oh. Avec ce titre vous pensez que ces trois titres représentent bien votre musique ?
* François : Ça représente Oh au moment où on a enregistré. Un EP fige ta musique, c'était la première pierre à l'édifice pour présenter et impulser le projet. Ça a été évident pour nous d'enregistrer trois titres pour pouvoir montrer aux gens ce que l'on fait. On est toujours dans la recherche d'une évolution. On veut pas se dire que Oh ce sont ces trois morceaux là. Non, on est dans une recherche constante !

Ensuite vous allez expérimenter d'autres choses ?
* François : Sans doute oui. On va rajouter d'autres pièces à notre puzzle. Les morceaux que l'on a, il y a une couleur commune mais on va aussi apprendre à mieux maîtriser une machine ou travailler la voix différemment et faire évoluer notre musique ainsi. Ça amènera sans doute autre chose, mais ça reste quelque chose avec une veine commune.
* Sarah : This is Oh représente bien notre musique puisqu'il y a trois ambiances différentes. Il y a un titre léger, un autre beaucoup plus sombre. Ça représente bien les émotions que l'on essaie de véhiculer. 
* Emeric : C'était un parti pris de faire passer trois émotions différentes à travers les trois titres de l'EP. On a pas pris le risque de figer une façon de faire et une musique particulière. Enfin musicalement, si, il y a une couleur commune qui se retrouve tout au long de l'EP. On s'est dit qu'on allait taper dans des choses différentes pour pouvoir explorer différentes émotions.

Vous parlez d'émotions différentes qui représentent chacun des trois titres. Quelles sont les émotions qui représentent chacun des titres ? 
* Sarah : Sur Start Again, on parle d'un nouveau départ. C'est quelque chose de frais, un nouvel élan. Une impulsion. Run parle aussi d'une impulsion mais plus sur le côté libération. Et enfin Night is Falling, c'est un titre plus sombre. On est plongé dans la nuit noire. Ça parle de la perte d'un repère !

Tu écris principalement sur ces trois thèmes là où tu en as d'autres ?
* Sarah : J'écris sur d'autres choses oui. Ces trois titres là parlent de ces trois émotions là mais j'aborde aussi d'autres thématiques à travers mes chansons. Les thèmes viennent instinctivement. Je ne me dis pas "Aujourd'hui, j'écris sur la peur", non ça vient naturellement au fil de l'écriture. J'écris sur ce qui me touche, me met en colère... Ça peut être un tableau, une image. Il n'y a pas de recette prédéfinie. 

Est-ce que votre musique peut être inspirée par d'autres formes d'art que la musique ?
* Sarah : Absolument, un des morceaux que l'on a composé a été inspiré par un tableau d'Edward Hopper. Et bien sûr, quand on compose on en a parlé avec Emeric. La composition m'évoque des images, des couleurs, des paysages... Quelque chose de cinématographique.

Si vous pouviez votre musique en trois mots ?
* Emeric : Trop facile, This is Oh !
* François : Lumineuse.
* Sarah : J'allais dire Solaire... !
* François : J'aurai dit mélancolique, par instant... 
* Sarah : Il y a quelque chose de la Terre...
* Emeric : Tellurique ! Tellurique, mélancolique et solaire.

J'ai vu aussi que vous aviez fait le "Oh Challenge"... Comment est née cette idée ?
* Emeric : On voulait encourager ceux qui nous écoutent à faire autre chose qu'une écoute passive. On s'est dit qu'on voulait rendre les gens acteurs de notre musique, mais ça n'a pas très bien marché. C'est une bonne idée mais on aurait dû impulser l'idée en le faisant. Les gens sont timides sur internet contrairement à ce que l'on pense. 

Dernière question, vous avez un scoop pour moi ?
* François : Le scoop c'est qu'on aimerait avoir des scoops à te dire !