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Rockfanch

[INTERVIEW] CORALIE ROYER

Publié le 20 Mars 2020 par rockfanch in Interviews

[INTERVIEW] CORALIE ROYER

Comment est née ta passion pour la musique ?
Mon père aimait beaucoup la musique. Il n'était pas musicien, mais assez mélomane et il a été DJ pendant longtemps. Je dirais que ça a commencé ici. Bien plus tard, l'un de mes frères aînés s'est mit à la guitare électrique, je trouvais ça super cool et d ans le même temps j'étais au collège, je venais de commencer à chanter dans un groupe de rock où je faisais surtout des choeurs. J'ai commencé la musique comme ça, puis j'ai appris à jouer de la guitare dans ma chambre... Et je ne me suis jamais arrêtée ! Haha. 

Peux-tu nous parler de ton parcours musical ?
Comme je le disais, j'ai commencé la musique au collège. J'étais très (très!!!) timide. Je chantais d'abord dans les choeurs, et je ne voulais pas vraiment en faire autrement au début. Puis en grandissant j'ai appris à jouer de la guitare, devant mon ordinateur. C'est là que j'ai découvert le plaisir de chanter "vraiment".
On a fait beaucoup de concerts pendant les trois ans où j'ai chanté dans ce groupe, et lorsque je suis passée au lycée, je n'ai pas voulu que ça s'arrête. Je suis montée seule sur scène pour la première fois lors de notre tout dernier concert et même si j'étais terrifiée, j'avais décidé de recommencer !
Après mon bac donc, j'ai eu une petite année de "vide" où le chemin de vie que j'avais emprunté ne me plaisait pas, et c'est là que j'ai commencé à écrire mes premiers morceaux. C'est aussi à ce moment là que j'ai décidé de me former à la comédie musicale ; et l'année d'après j'ai pu prendre mes premiers cours de chant, ce qui a changé bien des choses dans ma voix ! Depuis, je continue d'écrire, de jouer, de créer des projets avec de chouettes musicien.ne.s et je ne m'arrête plus de chanter ! :) 

Qu'est ce qui t'as décidé à voler de tes propres ailes ?
J'étais terriblement timide plus jeune, et très introvertie. Mais j'ai découvert une partie de moi qui n'avait pas peur de s'exprimer lorsque j'étais en train de chanter. Ou plutôt beaucoup moins. Avec ma guitare, je n'avais jamais l'impression d'être totalement nue, j'y ai trouvé beaucoup de soutien finalement. Un jour j'ai décidé que j'en avais marre de me cacher et que je voulais raconter des choses qui toucheraient autant que celles qui m'ont touchées chez les artistes que j'admirais. 

Qu'est ce que la comédie musicale t'as apporté pour ta carrière d'artiste solo ? 
Elle m'a faite vraiment grandir en tant qu'artiste. En tout premier par la rigueur dans le travail. Ensuite, la pratique des cours de chant m'a inévitablement faite évoluer en tant qu'interprète. D'autre part, cela fait grandir ma curiosité, ma créativité, ma passion. On se nourrit de tout ce qu'on vit, tout ce qui nous entoure, ce qu'on écoute et ce qu'on regarde lorsqu'on écrit de la musique, du théâtre, de la poésie, ... En plus de ça, j'ai commencé par le théâtre avant de faire de la musique. Quel meilleur moyen d'allier théâtre et chant que de passer par la comédie musicale ? Peut importe qu'on chante, ou qu'on danse, tout est toujours joué. J'accorde beaucoup d'importance aux textes (quand il y en a) et aux sens donnés dans la musique et c'est un travail que j'ai pu approfondir grâce à la comédie musicale. 

Quelles sont tes influences ?
Elles sont nombreuses ! Ca passe par la culture japonaise qui m'a passionnée très jeune, mais aussi par les jeux vidéos. Je suis une fan absolue de Zelda, et j'ai perdu bien des heures de ma vie sur des jeux comme Dofus, Wakfu, World of Warcraft ou même LoL (League of Legends), par exemple ! Haha. 
Elles passent aussi par le cinéma. Les films des studios Ghibli. J'aime vraiment beaucoup les univers fantasy, mais aussi des longs métrages un peu plus sensibles comme Once, Rudderless, Upside Down, Her, et encore pleins d'autres. 
Et enfin évidemment dans la musique, passées les sublimes BO de certains jeux et de films que j'affectionne, beaucoup d'artistes folk, de pop, de rock, ... J'écoute énormément de folk mais on trouve aussi du rap dans mes playlist, un peu de métal, un peu de jazz, un peu de classique ... Sans oublier les grands musicals, en passant par Disney !
Heureusement, on s'est fait une petite playlist avec Rockfanch où réunir quelques grandes lignes dans les influences de Blossom ! ;p 

Pourquoi ce nom de Blossom pour ton EP ? 
Pleins de raisons. Je suis incapable de m'occuper d'une plante, c'est un fait, mais je reste toujours bouche bée devant la beauté de la nature, c'est une chose à laquelle je suis vraiment sensible. Ensuite, je suis née en mai, donc au printemps ! Et surtout : parce qu'en tant que premier EP, c'est littéralement l'éclosion de l'artiste que je suis, la représentation de mon ouverture au monde, musicalement. J'y trouve aussi un côté délicat, un peu fragile, qui fait totalement partie à la fois de celle que je suis mais aussi de ma musique. En bref... C'est truffé de significations qui m'ont parues évidentes au moment de nommer l'EP. 

Comment tu l'as composé ?
Surtout de nuit, dans ma chambre, avec ma guitare ! A l'exception d'In The Fog qui a été co-écrite avec Maxime Toussaint, chanteur de WYVE. Il m'a dit après un concert où on a partagé la scène qu'il était inspiré parce qu'il avait entendu, et qu'il avait envie d'écrire un morceau. J'en étais absolument ravie ! Même si aujourd'hui il n'a plus rien à voir avec ce qu'il était... haha ! 
Tous les morceaux ont été composés en acoustique, guitare-voix, et pendant longtemps ce sont les seules versions qui ont existées. Ce n'est qu'au moment de les amener en studio que nous avons créé les arrangements (avec Matthieu Clerjaud) à partir des idées que j'avais déjà, mais aussi depuis celles que Matthieu et Francis Gaël Grommier (qui a accompagné le projet) ont exprimées lorsqu'ils les ont entendus la première fois.

Qui sont les musiciens qui t'accompagnent ? Comment les as-tu choisis ?
Ils sont quatre et ils sont incroyables !
Kim Melville m'accompagne au chant, clavier et guitare électrique.
Emmanuel Doyen, mon acolyte rouquin, à la basse et contrebasse.
Rémi Paubert à la batterie.
Matei Constantin au violon, ainsi qu'à la voix.
Je travaille déjà en duo avec Manu Doyen dans notre groupe Gingered, donc c'était une évidence de vouloir être sur scène avec lui. J'avais déjà travaillé avec Rémi aussi dans un projet hip hop et funk qui n'a pas continué, mais j'étais hyper heureuse qu'il accepte de bosser avec moi ! J'ai connu Kim par un ami, et depuis longtemps je l'écoute chanter et jouer (je la trouve vraiment géniale, j'espère qu'elle lira cette partie là !) et c'est à elle que j'ai tout de suite eu envie de demander de m'accompagner. Enfin, j'ai rencontré Matei par chance, et le feeling est passé dès la première répétition ! Je suis hyper heureuse de bosser avec cette équipe, et de la confiance qu'ils me donnent. (et je suis aussi super contente quand ils amènent des chips en répét) 

Est-ce que le fait de composer tes propres titres ça t'as libéré et délivré ?
Oui, et je ne mentirai plus jamais. J'ai laissé mon enfance en été, perdue dans l'hiver... Mais je crois que je m'écarte un peu du sujet. 

De quoi parlent tes textes ?
Ils racontent tous un petit bout de moi et de mon histoire, à leur façon et parfois de manière très imagée. Ca parle autant d'amour que de remise en question, de grandir, de chagrin... Des fragments de vie :) 

Pourquoi graver les quatre titres que tu as choisis sur Blossom et pas d'autres ?
In the Fog par exemple, c'est un peu la chanson qui a grandi avec moi. C'est mon tout premier morceau original, donc je voulais vraiment qu'il soit sur cet EP. Les autres morceaux correspondent à des étapes importantes et significatives dans mon parcours de musicienne et de jeune femme. Ce sont aussi les plus personnels et pour moi, ceux qui me ressemblent le plus. Chaque morceau reflète des parties différentes de mon caractère et ma personnalité !

Un artiste avec lequel tu aimerais travailler ? 
Tant et tant d'artistes !!! Mais là, aujourd'hui, si je ne devais choisir qu'un artiste pour qui j'ai toujours eu beaucoup de respect et qui m'a beaucoup appris, soutenue et influencée dans mon parcours de bébé musicienne, c'est Julien LOko. Coucou ! Et pour la suite, j'attends le SMS d'Ed Sheeran.

Le titre que tu aurais aimé écrire ?
Il y en a beaucoup trop pour n'en choisir qu'un, ça me déchire le coeur, haha. 

Ton meilleur concert ?
La "no release party" de l'EP donnée le 13 mars. C'était un showcase, et pas un concert, mais vraiment mon plus beau moment sur scène à ce jour. 

Le pire ?
Dans un restaurant, où j'ai fini par éteindre mon ampli car on ne voulait pas m'entendre... Et même là, je chantais toujours "trop fort". Long moment de solitude !

Il est sympa le grand méchant loup ?
Hyper sympa, même s'il a un humour un peu particulier, et qu'il adore trouver la moindre occasion de nous faire rire sur scène.

Un scoop pour Rockfanch ?
J'ai commencé à écrire le prochain EP, pour lequel je prévois cinq à six titres, dont un interlude instrumental. Merci Rockfanch !

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