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Rockfanch

[INTERVIEW] SWEET MONSTERS

Publié le 26 Mars 2020 par rockfanch in Interviews

Crédit photo : Yoann photographie

Crédit photo : Yoann photographie

Qu’est ce qui vous a donné envie de monter un groupe ?
* Maïlys (chant et guitare) : Alors pour moi, c'est l'envie de progresser. En jouant seule je trouvais que j'avais atteint mes limites et qu'il fallait que je partage ma musique. J'ai joué dans un premier groupe avec Valentin où l'on faisait des reprises. Il y aussi d'autres formations, plus éphémères. J’adore participer à des Jam, mais la maison, c’est Sweet Monsters.
* Adam (basse) : Pour moi, dès le collège, la musique est devenue une énorme partie de ma vie, pour passer le temps seul dans mon petit village où il n'y avait pas grand monde de mon âge alentour avec qui je m’entendais, et pour m’exprimer. Finalement j'ai rencontré quelqu’un qui est devenu mon meilleur ami, qui était aussi intéressé par l’idée de faire de la musique. L’idée de monter un groupe était complètement naturelle.
* Valentin (batterie) : J’ai commencé la guitare avec mon meilleur ami et ensuite on a monté un groupe de reprises d’Iron Maiden juste pour nous sans faire de concert. C’est d’ailleurs pour cette formation que j’ai commencé la batterie. Finalement je n’ai jamais joué sans groupe. A mon sens, jouer tout seul dans son coin c’est quand même vachement moins marrant, jouer ensemble c'est le principal.

Comment est né Sweet Monsters ?
* Maïlys : Sweet Monsters c’était un peu construit à l’arrache comme on dit. Entre des copains de lycée/université qui se sont dit, tiens on va participer à un tremplin et créer le projet juste pour se tester un peu. Pour moi c’était l’occasion aussi de mettre en forme mes premières compos avec un groupe. Après avoir joué sur cette première scène, on s’est dit que ça nous plaisait bien. On a commencé en quatuor, mais très vite nous sommes devenu un power trio, pendant six ans le groupe était composé de Pierre-Yves, Valentin et moi. C’est en 2018 qu’Adam nous a rejoint à la basse.

Pourquoi avoir opté pour ce nom ?
* Adam : Les initiales sont SM.
* Valentin : SM comme Sans Modération, c’est ainsi qu’on écoute Sweet Monsters. L’idée de base du nom c’est le contraste entre ces deux mots
* Maïlys : On voulait un oxymore, parce que c’est stylé ! Au début d’ailleurs on s’est dit : oh on changera de nom plus tard. Nous sommes toujours les Sweet Monsters !

Quelles sont vos influences ?
* Maïlys : Je pense que mes influences musicales sont assez éclectiques ! En ce qui me concerne, j’aime autant écouter du Billy Idol que du Billie Eilish ou passer de Soilwork à f(x) ! J’adore les OST de film et de jeux vidéo avec les grands comme Joe Hisaishi, Yoko Shimomura, Masayoshi Soken, Masashi Hamazau ou Nobuo Uematsu. Dernièrement j’écoute beaucoup de musique instrumentale avec des groupes comme Covet, Jambinai ou Polyphia.
* Adam : Du punk rock engagé de Rise Against je m’ouvre de plus en plus à d'autres influences, indie et jazzeuses. En ce moment, je me noie dans les chansons de Jacob Collier, histoire d’essayer de progresser avec mon instrument.
* Valentin : Mes influences sont concentrées principalement autour des années 80 avec Iron Maiden et les Guns 'n' Roses, mais dernièrement mes écoutes sont assez variées. Dans le même quart d’heure je passe du metal de Jinjer ou The Agonist à des titres plus doux comme Wintergatan et Morgane Imbeaud.


Est ce qu’il y a d’autres formes d’arts que la musique qui peuvent inspirer Sweet Monsters ?
* Adam : J’aime énormément la photo, les films. Je ne m'y suis jamais trop mouillé dedans, mais tout ce qui est de la photographie jusqu’au montage ou l’édition me fais vibrer et je m'y attelle de plus en plus. D'ailleurs je viens de m'acheter un bel appareil photo que je commence à mettre à profit !
* Valentin : Je rejoint Adam sur ce point là, faudra que j’aille lui voler son matos un jour !
* Maïlys: +1 sur ce qui a été dit au dessus ! Je rajouterai aussi le jeu vidéo, un peu comme le cinéma, je dirai c’est un art complet qui rassemble un peu tout, l’image, le son et une histoire.

Dans votre biographie, il est indiqué que “Sweet Monsters, c’est du rock mais c’est aussi vous”. Comment on peut être des gentils monstres ? 
* Adam : Soyez vous-même, mais soyez tous les jours meilleurs que vous l’étiez hier. Le monstre est déjà en nous, mais le sweet c’est de l’ignorer et de ne pas l’écouter. 
* Maïys: Puis des têtes d’anges peuvent être de véritables monstres. En ce qui nous concerne; on retrouve notre monstruosité dans notre musique. Les apparences sont trompeuses, mais surtout les choses ne sont ni noires, ni blanches. On est tous capable de faire des choses monstrueusement gentilles. Ou de doucement mais surement détruire quelqu’un. L’important c’est ne jamais se renier.
* Valentin : De temps en temps je peux avoir l’air gentil mais c’est quand même plus rare !

Comment naît un titre de Sweet Monsters ?
* Adam : Maïlys amène généralement un nouveau riff de guitare, voire une chanson complète. Val et moi ont posent nos parties basse et batterie derrière pour essayer de compléter et mettre en valeur la chanson. Rarement, j’amène une chanson de la même façon, juste avec les parties basse en premier.
* Maïlys: Je dirai surtout qu’Adam est moins sûr de la structure de ce qu’il apporte mais au final c’est à peu près pareil. C’est vrai qu’assez souvent, j’ai des chansons quasi finies, et après on peaufine le tout.
* Valentin : Pour certaines parties de morceaux, c’est même complètement improvisé en répète.

Qui écrit les paroles, et qu’est ce que ça raconte ?
* Adam : Pour mes chansons, j’écris mes paroles et c’est très dépendant du moment, mais c’est plutôt un reflet de côtés sombres. Telle chanson c’est la haine de l’autorité, telle chanson la peur de la normalité. C’est une façon de me débarrasser des poids que je porte au moment de l’écriture.
* Maïlys: Alors les 3⁄4 des textes sont écris par moi pour les titres présents dans le set du groupe. Mais depuis qu’Adam est là, je ne suis plus la seule en charge de la composition et surtout l’écriture des textes.  Les thèmes que j’aborde tournent beaucoup sur les relations humaines, les frustrations liées au système ou les gens, mais en plus positif aussi le fait de devoir se surpasser et croire en soi. Parfois, tout commence avec un mot et je joue autour.

Le power trio, c’est la formule idéale pour faire du rock ? 
* Adam : Idéalement, il y aurait une basse de plus !
* Valentin : On s’est posé la question quand on est passé de quatre à trois personnes. Puis on s’est dit que le fait de n’avoir qu’une seule guitare laisse plus de place à la basse qui peut se laisser aller à des sons plus riches et a des mélodies plus travaillées. 
* Maïlys: Le power trio c’est efficace, mais ça nous garantit aussi énormément de liberté, donc un même morceau peut toujours évoluer et c’est ça qui est top aussi. Les gens ont tendance à toujours vouloir entendre le super solo de guitare, alors que la basse et la batterie peuvent faire tellement pour remplir le spectre. Puis les solos de basse et batterie c’est le top !

Un artiste avec lequel vous aimeriez travailler ?
* Adam : On rêve tous de rencontrer nos héros, j’aimerais rencontrer Bill Stevenson (ancien batteur de Black flag et actuel de Descendents) dans sa qualité d’ingé son, il a mixé et produit la plupart de mes albums favoris. En tant que fan, je reconnaîs toujours sa patte dans le son d’un mix et j’essaye de sonner comme lui quand je mix.
* Valentin : J’aime beaucoup les mix de Fred Duquesne, je trouve qu’il à une bonne vision des choses en terme de techniques de prises de son. Je pense que c’est quelqu’un avec qui on pourrait beaucoup apprendre.
* Maïlys: J’adorai travailler avec un orchestre et mêler le chaos du rock avec la précision d’un orchestre symphonique. Sinon chanter avec Adam Gontier, Hayley Williams, Lacey Sturm ou jouer avec Yvette Young ce serait magique!

Votre meilleur concert ?
* Adam : Je retiens avec amour ma première date avec les SM, chaque faute que je faisais à la basse à été répondue par un sourire, et je me suis senti accueilli.
* Valentin : Le concert dans la salle mythique de Brest, Le Vauban C’était en première partie de Merzhin. Notre première fois dans cette salle et c’était complet, donc parfait. 
* Maïlys: Moi c’est un concert à la MPT de Saint Pierre, c’était un concert pour lutter contre la discrimination envers le handicap et les inégalités. Il n’y avait pas beaucoup de personnes, mais on avait un super son grâce à Stéphane Perennou. Toucher autant de diversité en terme de public et voir le bonheur dans les yeux de ces personnes en situations de handicaps ou de pauvreté, c’était assez fort.

Le pire ?
* Adam : La première date à Paris pour moi, la dernière de la tournée de l’été donc crevé et flippé d’être dans la capitale, et concert dans un fond de cave complètement flippant.
* Valentin : Le concert devant un public de gens qui mangent sans montrer le moindre intérêt à ta prestation, et ils n’ont même pas attendu qu’on termine pour commencer à débarrasser les tables et vider la salle. Super expérience pour se rappeler qu’il ne faut pas jouer à l’heure du repas, l’estomac est le plus fort !
* Maïlys: Je rejoins Valentin sur celle-la. Un concert avec peu de monde c’est pas un soucis. On a eu des supers concert avec moins de dix personnes en face. Mais là clairement, on faisait partie de la décoration. C’est ce qu’on appelle une répète concert.

Un scoop pour Rockfanch ?
* Valentin : Un scoop ? Une exclusivité plutôt ! Voici notre toute dernière vidéo live. Filmée à Spézet lors de la dernière soirée autorisée avant la fermeture des bars imposé par le confinement. C’était à “Le Spot” un super bar avec un vrai espace scénique, parfait pour jouer dans la région.
* Maïlys: Mais sinon, on bosse sur pas mal de choses, qui sait on se dirigera peut être vers les studios ?

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