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Rockfanch

Fête de l'Huma 2014

Publié le 23 Septembre 2014 par rockfanch in Chroniques concerts

VENDREDI 12 SEPTEMBRE
La grande scène s'ouvre cette année avec l'un des grands "espoirs" de la scène anglaise : Temples. Même si on a déjà vu le quatuor en mai dernier à Saint-Brieuc (rappelle toi, on en a parlé ici), c'est toujours un plaisir de les revoir. Le live du groupe est impeccable entre rock et psychédélisme avec des titres extraits de leur nouvel album à sortir en fin d'année sans oublier les titres de Sun Structures, le premier effort du groupe.
Ensuite - et parce qu'il va bien falloir un jour penser à éponger l'alcool - on se dirige vers un stand tamoul. Bien sur on aurait pu faire la blague "Bonjour nous désirons manger tamoul" à la serveuse, mais on va se retenir et prendre au hasard un sandwich Tandoori à 3,50 €. Et c'était super bon ! Parce que oui, la Fête de l'Huma c'est le seul endroit ou tu peux regarder des bons concerts à pas chers, aller à la fête foraine, faire un tour du monde gastronomique (ou gastro tout court, suivant le stand) et parfois aller à un débat aussi.
Après cette pause dîner, direction Zebrock qui fête cette année ces dix ans. Jolie programmation pour 2014 avec une scène qui accueille - entre autres - Féloche, Tom Fire, Outernational, Yves Jamais ou encore Florent Marchet. C'est d'ailleurs ce dernier qui va passer sur scène à l'heure où on arrive. Le Berrichon est en plein sound-check à notre arrivée. A peine stressé, il va ensuite assurer un sacré live. Entre une version psyché d'un titre de Plastic Bertrand et des interventions vraiment drôle comme "Avec le nom que je porte je suis obliger de passer à la Fête de l'Huma" ou encore "Mon grand-père Georges serait fier de moi". On part sur "Je n'ai jamais fait d'effort", le premier titre que j'ai connu du berrichon. Pour l'anecdote, je sais que tu es toujours friant de mes anecdotes cher lecteur, je l'ai découvert grâce à un concours lycéen et j'avais fait ma chronique sur lui. J'avais pas gagné le concours, tss... Chienne de vie.
Enfin bref, on quitte Florent pour les mythiques Massive Attack. Un an après la venue d'Archive, un autre mythe du trip-hop va déferler sur la Courneuve : Massive Attack. Dire que j'attendais de les voir, c'est un euphémisme. Je trépignais d'impatience, écoutant en boucle chaque album. Comme toujours en live les musiciens sont en fond de scène pendant que les chanteurs, au nombre de cinq ce soir, sont en front de scène. Deux batteurs sont présents de chaque côté de la scène, un acoustique et un électronique, une des particularités du groupe. Avec une formation "classique" guitare, basse et claviers. Au niveau chant s'alterne les deux têtes pensantes du collectif Robert "3D" Del Naja et Grant "Daddy G" Marshall. Sans oublier les guests habituelles que sont Martina Topley-Bird et Horace Andy. Rapidement le groupe met le public de son côté pendant Risingson où l'écran qui diffuse des logos depuis un moment termine brutalement sur le logo du journal "L'Humanité". One peut saluer le fait que le groupe adapte son fond de scène aux français en mettant des titres d'articles de journaux alternant entre l'affaire Thevenoud, Marine le Pen ou ... un article du Gorafi durant Inertia Creeps. Le live proposé est vraiment de très haute volée. Mais malheureusement gâché, pour ma part, par un public de crétins, qui passe son temps au mieux à brailler par dessus le concert ou à pousser alors qu'il n'y a visiblement plus de place. Ce live magique - de 90 minutes - se termine sur Unfinished Sympathy, premier titre produit par le collectif originaire de Bristol.


SAMEDI 13 SEPTEMBRE
Après avoir vu le discours du plus "grumpy cat" des politiques, Jean-Luc Mélanchon, on avale rapidos un bokit au Stand de la Guadeloupe. Le bokit est une sorte de kebab frit ... un délice. Et il faut prendre des forces avant d'attaquer une sacrée soirée de concert.
Pour commencer, on retrouve les marseillais d'I AM, déjà vu au Pont du Rock en juillet dernier. Le groupe phare de la Planète Marseille enchaîne un set semblable à celui de Malestroit qui s'avère toujours aussi efficace. A leur grand regret les IAM ne peuvent pas utiliser l'avancée de scène de Scorpions  "pour aller voir les gens". Les techniciens du groupe Allemand ayant en effet enlever les plaques au sol pour ne pas se faire piquer l'estrade. Bravo les gars, ça correspond bien à l'esprit de la Fête. Côté scène, Shurik'N et Akhenaton sont très en forme pour leur troisième passage à l'Huma. Le dernier ayant eu lieu en ... 1994 ! Visiblement ravis d'être là, les samouraïs d'I AM livrent une bonne performance.
Vient ensuite le summum du week-end : Scorpions. Si tu es fan de Scorpions passe direct au dimanche, parce que je sens que tu vas pleurer des larmes de sang en lisant ça. Annoncés comme l'Evénement de cette Fête par les organisateurs du festival, le groupe allemand qui fait sa dernière tournée tous les ans depuis dix ans met tout d'abord du temps à s'installer. Il aura fallu presque une heure pour installer le groupe Allemand. Une fois le groupe sur scène, on assiste vraiment à une sacrée kermesse : lance-flammes, feux d'artifices, solos de batterie, de guitares, des musiciens poseurs, etc... On se croirait presque à un concert de Spinal Tap tellement on a de clichés sur le hard-rock. Bien entendu le concert se terminera avec l'enchainement Still Loving You, Wind Of Change (chanson composé pour fêter la fin ... du communisme) et Rock Like a Hurricane. Un concert très mégalo et pas vraiment dans l'esprit de la Fête... M'enfin on pourra dire qu'on a vu Scorpions.

 

Ensuite sur le stand du Kremlin-Bicetre on retrouve des copains, les Subsonic, toujours aussi bons en live. Ils envoient la sauce comme d'habitude avec un rock cinglant (et en français). Grand moment sur le titre Antisocial où c'est tout le stand qui tremble (au propre et au figuré) face aux assauts soniques de ce groupe, qui porte décidement très bien son nom.


DIMANCHE 14 SEPTEMBRE
Traditionellement à l'Huma, le dimanche c'est le jour des familles avec (dans l'ordre) le concert classique, le meeting et la tête d'affiche "française" avec cette année en fil rouge, Jean Jaurès. Ce dernier est celui qui a créé le journal L'Humanité en 1904. L'année 2014 est celle du centenaire de son décès.
En ouverture l'orchestre Divertimento qui rassemble 70 musiciens originaires de l'Ile de France. Dirigés par une femme, Zahia Ziouani, l'orchestre a autant un rôle musical que social en Seine Saint Denis. Le spectacle de l'orchestre intitulé Jean Jaurès & la Grande Guerre, rassemble six oeuvres rappelant Jaures. Soit en l'évoquant directement comme l'adaptation du titre Jaures de Jacques Brel, dont le texte est déclamé par le comédien Philippe Agael. Soit par des titres qui lui sont contemporains comme le Clair de Lune de Claude Debussy, l'Oiseau de Feu d'Igor Stravinsky ou le titre de clôture Hello Dolly de Jerry Herman. On retrouve aussi l'évocation du parcours de Jaurès avec le Malambo d'Alberto Ginestera, rappellant ainsi ces nombreux voyages en Amérique du Sud ainsi qu'un titre traditionnel des Balkans, lieu où le premier conflit mondial a pris sa source... Conflit qui a entraîné l'assassinat de Jaures en 1914.
Place désormais au groupe Les Grandes Bouches et à leur création Jaures, le Bal Républicain. Originaires de Toulouse, les musiciens ont fait parti du collectif "Motivés". Sur scène, c'est festif et c'est engagé. Un pur spectacle fait pour la fête de l'Humanité. Les Grandes Bouches enchaînent titres de leurs albums et reprises comme Bella Ciao ou La Carmagnole. Des invités sont aussi au programme dont André Minvieille, Daniel Mermet ou Les Ogres de Barback (présents la veille et qu'on a volontairement raté).
Après avoir tous chanté l'Internationale comme un seul homme sur la Courneuve avec le poing en l'air... On attend impatiemment sur scène le patron : Bernard Lavilliers. Voir le Stéphanois à La Courneuve, c'est un peu comme voir le pape à Lourdes. Ca fait forcément quelque chose. On passera sur les "Oh ça va pas être terrible Lavilliers" entendus derrière nous pendant les concerts de l'apres-midi par un groupe de filles aux gouts musicaux douteux. Je dis parce qu'elles se sont grandement excitées quand les Ogres de Barback sont arrivées sur scène, c'est dire le niveau de culture musicale. Manque de chances pour elles, Bernard Lavilliers arrive en patron sur scène. Après avoir enchaîné deux titres de son nouvel album : Baron Samedi et Scorpion. Lavilliers se met en mode best of avec - dans l'ordre - Stand the Ghetto, Idées Noires, Solitaire, Traffic, Pigalle la Blanche, etc... Un live dont on ne verra pas la fin, puisque nous devons regagner notre Bretagne chérie.

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S
M'est avis que le stand du Kremlin-Bicêtre, ils n'ont pas trop de mal à trouver des références pour le décorer.
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