Man is not a Bird. En voilà un nom bien énigmatique pour ce quatuor parisien. J'ai reçu leur album Survived the Great Floor. Un seul sentiment m'a traversé l'esprit du bout en bout de la quarantaine de minutes de l'album : Quelle claque!
Troglodyte ouvre le bal. Un titre qui ne porte pas bien son nom tellement il est lumineux. Dès les premières minutes de cet album, on est surpris par l'aisance du quatuor parisien, guitares et rythmiques vont dans tous les sens. Running Endlessly continue à dérouler le son très musclé du groupe. Un titre qui fait arriver la tempête avant le calme puisqu'une invitée vocale féminine (Alexandra Morte de Whirr) vient calmer tout ce petit monde pendant un break avant que ça ne reparte de plus belle. On enchaîne des titres alternant tous le chaud et le froid, comme ce Survived the Great Floor qui donne son nom à l'album. Le crescendo sonique de Tendresse, marque la seconde apparition d'une voix dans l'album. Il s'agit d'un sample du film A Bout du Souffle. Un joli clin d'oeil tant leur univers transpire le cinéma et les émotions. Le quatuor montre qu'il est décidément à l'aise dans tous les styles avec cet enchainement Troy, Symphony et DIP. Les deux premiers cités tirant plus dans le math rock et le troisième dans le shoegaze. Notons ensuite le magnifique Explorer sorte de mariage entre les grosses guitares stoner des Queens of the Stone Age et les choeurs vocaux de Sujfan Stevens. Bluffant. La douceur de Change of Scenery nous fait ensuite repartir de plus belle dans une dernière cavalcade sonique Paradisae Apoda.
Survived the Great Floor est une grande claque dans la tronche. Rien à redire là dessus, l'album est superbement produit et n'a rien à envier aux grosses cylindrées du genre. Retenez bien ce nom de Man is not a Bird, parce que quelque chose me dit que c'est un groupe qui va beaucoup faire parler de lui dans les années à venir.