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Rockfanch

[INTERVIEW] HEY HEY MY MY

Publié le 27 Mars 2020 par rockfanch in Interviews

Crédit : Stephane Manel

Crédit : Stephane Manel

Comment est née votre envie de faire de la musique ?
Par jeu tout d'abord pour se faire plaisir, juste jouer et chanter. Puis au fur et à mesure quand on s'est dit que nos chansons pouvaient intéresser aussi d'autres personnes, on s'est décidé à les faire écouter, monter un groupe, et jouer en public.

Hey Hey My My, ça a été votre premier projet musical ?
En fait notre tout premier groupe s'appelait "The Migraine Institute" puis on a fait un groupe de Punk-Rock qui s'appelait justement "British Hawaii". Ensuite il se trouve qu'on composait pas mal de titres à côté de ce projet, des chansons folk, différentes, moins énervées. Et c'est ce qui est devenu Hey Hey My My... en 2005!

Pourquoi choisir ce titre précisément de Neil Young pour baptiser votre groupe et pas un autre de sa discographie ?
Parce qu'il y parle du Rock presque comme d'une religion : "Rock'n Roll will never die" ou "it's better to burn out than to fade away" (ce qu'avait repris Kurt Cobain dans sa lettre d'adieu avant son suicide), parce qu'aussi il peut faire cette même chanson en version Folk ou très énervée, et ça ça nous parlait tout particulièrement. Il y a un aspect à la fois futile, adolescent mais tout aussi viscéral qui se rapproche de ce qu'est la musique pour nous. Ça peut être pris à la fois de manière légère, mais aussi comme  quelque chose de plus grave.

Pourquoi ce retour dix ans après l'album A Sudden Change of Mood, vous aviez besoin de nouvelles expériences ?
Oui on a pris le temps, ou plus exactement, on ne s'est pas posé la question de devoir sortir un album absolument après le deuxième. On attendait aussi d'avoir des chansons qui nous plaisaient ou qui sonnent de la manière qu'on souhaitait. Ca ne sautera pas forcément aux oreilles des auditeurs parce qu'on sait qu'on a une production assez classique, mais l'idée c'est aussi que les gens aillent écouter plusieurs fois l'album, qu'ils finissent par y rentrer. 

Vous venez de sortir un album, qui répond au nom de British Hawaii, pourquoi l'avoir appelé ainsi ?
C'est un clin d'oeil à notre groupe de Punk Rock mais aussi parce qu'on pense (à tort ou à raison) que notre musique fait le grand écart entre les influences anglo-saxonne et plus particulièrement "British" et les Etats-Unis, la pop californienne ou même la musique surf Hawaiienne.

Comment l'avez vous enregistré ?
On avait fait pas mal d'essais avec des boîtes à rythme, ou avec un groupe avec qui on jouait tout d'abord. Mais ça ne nous plaisait pas. On a alors tenté une sorte de coup de poker; enregistrer live les structures, les batteries et basses de l'album en deux - trois jours (ainsi que quelques guitares) avec des musiciens avec qui on n'avait pas forcément travaillé les titres auparavant (Nicolas Musset et Julien Zanetti). Pour que les chansons vivent, qu'on soit un peu dans l'urgence (c'est un peu paradoxal quand on met dix ans avant de faire un nouvel album,  mais justement). Puis on a enregistré juste tout le reste à deux (guitares, voix, choeurs, pianos, etc.).

Où l'avez vous enregistré ?
Tout d'abord au Hameau dans le Perche, un studio qui n'existe malheureusement plus depuis et aussi dans notre home studio de l'époque, le studio PIPO. Et c'est Etienne Caylou qui a mixé l'album.

Vous venez de sortir le clip Egija, que signifie ce nom ?
Je dirai juste que c'est un prénom féminin letton.... :)

Pourquoi avoir choisi ce titre en particulier pour être clippé ?
Parce que c'est un des titres les plus entraînant de l'album et qu'il a ce côté "happy/sad" qu'on aime bien dans la musique Pop.

Par rapport à vos albums précédents, vous pensez que British Hawaii est une continuité ou une rupture ?
Je pense que c'est clairement une continuité, il y a un peu de notre deuxième album et aussi du premier.

De quoi parlent les textes de Hey Hey My My ?
Ca dépend vraiment des chansons, ça peut parler de choses personnelles comme d'histoires inventées de toutes pièces.

Vous avez déjà signé une musique de film, celle de Huit Fois Debout, ça vous dirait de retenter l'expérience ?
Ah oui ce serait super, on avait beaucoup aimé ça. On avait travaillé à la fois sur des titres composés pour l'occasion mais sur de la musique à l'image. C'était varié et cool, c'était presque déjà notre troisième album en fait.

Le meilleur de vos concerts ?
Je ne sais pas trop c'est parfois compliqué parce qu'on n'a pas forcément les mêmes ressentis les uns les autres. Mais de mémoire notre toute première Maroquinerie sold out à Paris c'était un super souvenir.

Le pire ?
C'est le genre de souvenir qu'on tente d'oublier donc je ne sais plus!!

Le dernier artiste qui vous impressionné en live ? Sur album ?
Sur album c'est le groupe Big Thief, leur premier album, même si j'ai découvert le groupe que récemment. C'est brut direct, sans fioriture et en même temps tout est là déjà dans la musique et la composition. Sur scène ça va paraitre bizarre mais j'ai vu Vanessa Paradis cet été et j'ai été bluffé. Par elle et ses musiciens et l'aspect totalement musical et direct de qu'ils dégagaient tous (et alors que je ne suis pas forcément un grand fan à la base). Et puis il y avait pas mal de musiciens sur scène qui jouaient bien et je préférerais toujours ça à cette mode actuelle des programmations/boîtes à rythme.

Un scoop pour Rockfanch ?
Aucune info digne de ce nom ne me vient à l’esprit!

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