[INTERVIEW] ARTHUR DE BARY

Comment est venue ta passion pour la musique ?
J’ai toujours baigné dans la musique et on m’en a fait jouer très tôt. Enfant, je n’avais pas conscience que j’aimais cela.C’est plutôt venu à l’adolescence lorsque j’ai commencé à écrire mes propres chansons. Je me suis alors rendu compte que c’était possible d’être musicien et que je pouvais en être un. A ce moment là j’y ai pris beaucoup de plaisir.

Pourquoi te lancer dans ce projet solo en parallèle de ton groupe ENOB ?
Je ressentais le besoin d’exprimer des choses plus personnelles et j’avais besoin d’être seul à tout les niveaux d’écriture pour ce projet.

Pourquoi ce nom de Cheval Blessé pour ton EP ?
L’image me semblait parlante, un animal blessé qu’on aurait laissé crevé sur le bord de la route.

Quelles sont tes influences ? 
La chanson française en générale, Bashung et Christophe en particulier. Nick Cave aussi, pour l’élégance.
 

Peux-tu nous donner trois bonnes raisons d’écouter ta musique ?
C’est de la bonne musique pour fumer des clopes, regarder dans le vide et attendre l’orage.

Pourquoi cette double écriture en français et en anglais ?
Je ne sais pas… Parfois ça vient en français, parfois en anglais…

Comment tu créés ta musique ?
C’est très variable. Cela peut aussi bien partir d’une phrase musicale, d’un verbe ou d’un son. Ensuite je creuse. Cela peut allez très vite ou prendre beaucoup de temps.

Comment a été créé l’artwork qui illustre la pochette de Cheval Blessé ? 
C’est délicat et très personnel. Je te dirais juste que, quand j’ai vu le portrait que Camille Doiseau avait peint, j’ai su que c’était ça.

Il y a une reprise d’Hubert-Félix Thiéfaine. Pourquoi avoir choisi cet artiste et ce titre ?
J’aime beaucoup son oeuvre. Je la trouve un peu sous- estimé, j’avais envie de lui rendre hommage et cette chanson correspondait bien à mon état d’esprit.

Qui sont les musiciens qui t’accompagnent sur scène ?
Ce sont des amis. Il y en a avec qui je partage d’autres projets et d’autres avec qui j’avais vraiment envie de jouer. Donc il y a Thomas Carpentier au violon et synthétiseurs (Thharm / Attila Krang), Nicolas Moulin à la  guitare (Enob / Do the dirt), Amadou Cissé à la basse (Ware ware wa moshiwake arimasen / Kimberley) et Guillaume Arbonville à la batterie et guimbarde (Do the Dirt / Nicolas Parent Trio).

Vous avez du faire un travail d’adaptation pour jouer les titres sur scène ?
Pour certains morceaux, oui, car nous n’avions pas assez de mains pour faire tous les arrangements. Mais globalement nous jouons les mêmes partitions que sur l’enregistrement.

Tu as ton propre label, Le Disque Cheval, comment est venue l’idée de créer ce label ?
C’est surtout venu du fait qu’aucun label ne m’avait répondu pour sortir cet EP… C’était un bon prétexte pour lancer mon propre label et rester indépendant dans mon rythme créatif.