[INTERVIEW] MHUD

Qu’est ce qui t’as donné envie de débuter la musique ?
J’ai toujours écouté beaucoup de musique depuis mon adolescence. Au fur et à mesure, je ne trouvais pas exactement ce que je voulais entendre, j’ai alors décidé de le faire moi- même.

Comment est né MHUD ? 
A un moment, ça devait arriver.

Que signifie cet acronyme ?
J’aime bien visuellement, ça ne signifie rien afin de me laisser toute liberté pour le futur.

Quelles sont tes influences ?
Il y en a beaucoup : De Chirico, Lightnin’hopkins, Autechre, Captain Beefheart, James Brown, Bowie, Coltrane, Antonin Artaud, AC/DC, Billie Holiday, Bjork, Depeche Mode, Talk Talk, Honoré de Balzac, Cat Stevens, Peter Gabriel, Cézanne, LCD Soundsystem..., et en musique française j’ai un faible pour Miossec.

Dans ta biographie, on peut lire que “MHUD : Post Punk France”, tu peux nous expliquer ce qu’est ta définition du post punk ?
J’aime bien ce terme, qui contrairement au ‘No Future’ du Punk envisage la construction d’un futur tout en restant intègre artistiquement.

Tu te définis comme un OVNI, mais qu’est ce qu’être un OVNI de la scène musicale Française ? C’est en terme de texte, en terme de son, en terme de production ou tout cela à la fois ?
C’est plus par les retours que j’ai eu de la part de média, professionnels de la musique qui ne savaient pas où me caser ou des musiciens avec qui j’ai travaillé que m’est venu ce terme.

C'est Cheval de Bataille qui a été choisi pour être clippé sur ton album. Pourquoi ce choix ?
L’album a été conçu pour être écouter en entier avec des titres dans un ordre bien défini, certaines chansons contrebalançant les autres par leur musique et leur propos. Cheval de Bataille est le premier titre à être sortie et le premier sur l’album parce que musicalement il donne une bonne introduction à l’univers de MHUD, plusieurs styles cohabitent ensemble dedans : elle est rock, en même temps funky, électro-Indus et jazz avec un chant en français.

Comment tu composes un titre ?
Aucune idée, je n’ai pas de méthode définie : à la guitare, au clavier ou à la voix voir à la boite à rythmes. Ca peut être le texte ou la musique en premier mais c'est souvent un mix des deux. Je laisse un peu libre cours à mon inspiration et après je recadre.

De quoi parlent tes textes ?
D'amour bien sûr, que la guerre c'est mal, que j'ai beaucoup souffert, que tous les politiques sont pourris, que l'argent je m'en fous...blague à part de manière générale j'essaie d'élever un peu le débat et d'envoyer l'auditeur deux ou trois centimètres au-dessus du sol.

Quand on écoute ta musique on sent qu’il y a quelque chose de brut et viscéral, c’est une façon d’évacuer ?
Si on décide de faire de l’art, il est nécessaire que ça se fasse avec ses tripes. En ce qui me concerne, l’art c’est plutôt se prendre en main dans son ensemble et aller au bout de ce que l’on est, ça doit justement être l’inverse d’un échappatoire, d’une fuite ou d’une séance de psy.

Tu sors mi-mars un inédit baptisé Il ne s’évapore pas ? Tu peux nous en dire plus sur ce titre ?
C’est un titre que j’aime beaucoup mais qui ne rentrait pas dans l’univers de l’album et qui a plus vocation à s’écouter en ‘single’. Il a été écrit et enregistré très rapidement sans se poser de question. En partant d’une batterie jazz, il en est sorti un titre pop/rock qui correspond bien à l’idée de la chanson de sauvegarder une part de notre insouciance.

Ton album éponyme est sorti en 2020, tu penses déjà à la suite ?
J'ai déjà deux voir trois albums prêts à être enregistrés, le premier est une introduction à MHUD et lance la suite.

Un artiste avec lequel tu aimerais faire un duo ?
Bjork ou Sharleen Spiteri ça serait bien cool.

Un scoop pour Rockfanch ?
J’adore éplucher les légumes en écoutant du blues.