VINCENT V - Son

Vincent V n'est pas quelqu'un de très connu son pseudonyme lui vient d'ailleurs de son nom de famille Villard. Son nom ne s'écrit pas comme l'illustre Hervé Vilard mais sait-on jamais pour ne pas être confondus. Vincent V a connu une carrière avant ce premier album solo sorti en 2017. Il a notamment jammé derrière les fûts avec Macy Gray, BB King ou Jean-Louis Aubert. Pour réaliser ce premier album il fait appel à David Odlum, lauréat des Grammy Awards 2011 pour récompenser son travail avec Tinariwen sur Tassili. Fait assez original, l'album nous parvient par ... Clé USB. On allège le courrier des éternels cds et on y glisse l'album bien entendu mais aussi des photos, des vidéos et la biographie. Ils sont beaucoup à parler de développement durable mais finalement peu à agir, Vincent V est dans ceux qui agissent pour la planète.

Son n'est pas une leçon écologique et moralisateur. Non. Vincent V a l'intelligence des mots et des sons. Avec cette ouverture, Oser le Bonheur, qui fleure bon la pop-rock 90's et qui fait penser à Nada Surf. On retrouve l'écho des newyorkais sur I Swear un peu plus loin dans le tracklist. Deux titres solides qui préfigurent du meilleur pour cet album aux mélodies bien trempés qui incitent au voyage : Helsinki et New York City. Lui aussi a beaucoup voyagé, Suisse d'origine il a étudié à Los Angeles avant de venir vivre à Paris. La pop se fait aussi délicate sur Show Me Your Love mais avec toujours un petit peu d'électricité qui traîne, fruit probable de sa double culture musicale francophone et anglophone qui mélange les bons mots et les bonnes mélodies.

Vincent V signe avec habilité un premier LP concept intitulé Son où il s'engage sans moraliser... Ce qui n'est pas facile ! On peut aussi saluer le bon travail de mélodiste de l'artiste et ses douze pepites mélangeant pop, rock et folk qui raviront plus d'un mélomane !