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Rockfanch

The Experimental Tropic Blues Band - Liquid Love

Publié le 2 Mars 2012 par André Berrett in Chroniques cd

http://blog.lesoir.be/frontstage/files/2011/11/tropic-blues-band-liquid-love.jpgOn avait déjà repéré ce groupe belge au nom bien étrange depuis un petit moment. Le genre de malfaiteurs capable d'envoyer valdinguer tout sur leur passage et qui très vite vous font comprendre que ce n'est qu'un début. Et je dois dire que si leur précédent album, Captain Boogie, était inécoutable sur sa bonne moitié, le reste était clairement de haut vol. Alors vous imaginez bien notre tressaillement lorsque qu'on apprend que les trois mangeurs de frites (facile je sais) partent à New York pour d'aller voir qu'est ce que MONSIEUR Jon Spencer peut tirer d'eux. On s'attend à de la dynamite, à un truc suintant de tous les ports et de tous les porcs la  substance même du rock'n roll : le sexe,sale de préférence, la violence toujours gratuite, l'énergie pour seul oxygène.
Et le résultat est à la hauteur. Pas une minute de répit. On reconnaît la patte du Spencer (celle d'Orange ou Now I Got Worry avec son Blues Explosion) ce qui permet quelques expérimentations soniques de bon aloi. Comme ce Nothing To Prove à l'intro carrément flippante pour enfin exploser dans nos oreilles. Le mot punk là est à utiliser dans son sens le plus totale ici, et ça fait du bien car ça doit faire bien 20ans qu'on l'a pas utilisé aussi bien...depuis Pussy Galore, Royal Trux  et le Blues Explosion tiens  donc !
Bon  là on s'est intéressé à un morceau, mais le reste de l'album ?  Et ben un beau boulot ! Que ce soit au niveau du groupe ou de la production. The Experimental Tropic Blues Band redonne de la vigueur au rock'n roll, lui rappelant au passage qu'il est subversif, qu'il vient du blues et qu'il doit foutre le bordel ! On se plaît à imaginer ses européens mettre le feu dans les clubs new-yorkais fatigué par des années d'égarement dans la hype. Et une production à  la hauteur donc. Matt Verta Ray, alter ego de Spencer dans le projet rockabilly Heavy Trash, soigne la prise de son. Cette antiquaire sonore a sans doute apporté beaucoup dans ce son intemporelle. Quand à Spencer, producteur et mixeur avisé,  laisse respirer le groupe, n'hésitant pas à laisser les loupés, les petites erreurs qui font un album vivant et chaleureux..
Bon là je pense que j'en ai fait assez. Un bon disque est un bon disque. Là il est excellent alors ne réfléchissez pas, courrez vous l'offrir. A dégustez bien frais avec un verre de bourbon, extase garantie.

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