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Rockfanch

[LIVE REPORT] Vieilles Charrues 2018

Publié le 22 Juillet 2018 par rockfanch

[LIVE REPORT] Vieilles Charrues 2018

L'ouverture de mes Charrues 2018 qui vont durer deux jours, vendredi et samedi, se font avec Portugal.The Man sur Glenmor. Un quartet originaire d'Alaska qui mélange compositions propres et reprises, on retrouve notamment Metallica ou T Rex. Un melting pot original pour un set efficace. Après on s'en souviendra pas toute notre vie c'est sûr mais excellent groupe pour ouvrir la journée. Portugal.The Man termine son set avec LE tube du groupe : Feel it Still

Ensuite place à un des pilliers du post-rock, Mogwai. Le quintet prend place sur scène à 18h sur Kerouac. J'aime ce groupe d'amour, mais là franchement c'était ni le lieu, ni l'horaire pour les voir. Une programmation vers 23h sur Grall aurait été plus intelligente. Pourtant le groupe a tout tenté avec notamment I'm Jim Morrison, I'm Dead puis Mogwai Fear Satan en ouverture. Des titres puissants pour mettre le public dans sa poche. Le public parlons-en, très clairsemé devant la scène Kerouac et pas réellement attentif. Clairement on donne de l'avoine à des cochons comme on dit. Après c'était sans doute trop pointu pour les Charrues tout ça... Pourtant chapeau aux programmateurs de les avoir fait venir. Même si c'était maladroit au niveau scène et horaires, peut-être que certains auront découvert un nouveau style et ça c'est chouette. 

Retour sur Glenmor où l'on retrouve un des monuments du rock anglais : Liam Gallagher. Voici désormais une dizaine d'années qu'Oasis est terminé mais Liam tourne toujours. Difficilement avec Beady Eye, formé avec les ex-Oasis (moins Noel Gallagher) et un peu mieux sous son propre nom. C'est forcément Oasis qui sera à l'honneur ce soir avec un Rock 'n' Roll Star d'entrée suivi d'un fabuleux Morning Glory. Toujours dans un style de branleur britannique, illâche quelques vannes entre deux titres de son dernier album. Même si le public est moins attentif sur les titres solos, le public rentre dans le jeu. Fin de set à cent à l'heure avec Supersonic, Cigarettes & Alcohol et bien entendu Wonderwall qui termine d'enflammer la soirée. Il termine certes vingt minutes avant la fin de son set, mais on lui pardonne tout après un set aussi extraordinaire. 

Jain passe ensuite sur Kerouac où elle confirme tout le bien que les Charrues avaient pensé d'elle en 2016 où elle a ouvert le festival le samedi. Adieu la robe avec col claudine et place à la combinaison bleue. Au rayon des choses qui ne bougent pas, la toulousaine est toujours seule sur scène et envoie toujours des sons sacrément dansant. Si je ne connais pas vraiment le dernier album, les titres Come ou Makeba sont très efficaces et le public se trémousse en rythme. 

La légende from Marseille ensuite : IAM. Quatorze ans après leur première venue, le groupe IAM revient pour tout péter. D'entrée le groupe mené par Akhenaton et Shurik'n attaque avec L'Ecole du Micro d'Argent et Nés sous la Même Etoile. Grosse scénographie ce soir avec pas mal de vidéos et d'interaction avec le public. Le groupe déroule ensuite entre nouveaux et anciens titres. On retiendra notamment Petit Frère, Je Danse le Mia ou Demain c'est Loin. Très grosse claque !

Pour termine direction Grall avec Lysistrata, j'avais vraiment envie de les voir mais pendant Asylum il faut se rendre à l'évidence, même si ça met une claque, je suis désormais trop fatigué pour tenir, direction le camping... Mais rendez vous avec Lysistrata au Pont du Rock !

Ce samedi s'ouvre avec un des grands noms du rock festif français : Les Négresses Vertes. Le groupe se reforme cette année pour une tournée exceptionnelle à l'occasion des 30 ans de Mlah, leur premier album. Avec une tracklist un peu modifiée pour l'occasion puisque l'ouverture se faire sur Voilà l'Eté. Un peu poussif au début, le groupe se met rapidement le public dans la poche avec leur mélange de rock, chanson française et rumba. Mention spéciale à Stef Mellino, guitariste - chanteur tiré à quatre épingles pour le set. Les titres les plus forts du groupe, et de l'album Mlah, sont de la partie avec Zobi la Mouche, La Danse des Négresses Vertes ou La Valse. Sans oublier un instrumental dub très intéressant. En fin de set, le groupe joue son mythique Sous le Soleil de Bodega sous la ... Pluie. Le temps est souvent taquin en Bretagne !

Passages après les Négresses Vertes vers Lee Fields & the Expressions. De la soul quoi, efficace, un homme qui se trémousse partout des paillettes... Et puis voilà. Place ensuite à l'un des moments les plus gênants des Charrues depuis que j'y vais (édition 2000 quand même) : Damso. Mais sérieusement qu'est ce qu'il fout sur Glenmor ? La musique tourne en rond, les paroles sont inaudibles... Quoique pour ce dernier point je suis pas sûr que ce soit un mal. J'ai vu MIA et PNL l'an passé, j'ai été moins atterré par leurs prestation. Faut se reprendre les programmateur sérieusement. En vrai hein ! Sinon ça sent réellement le sapin pour l'avenir. Belle surprise ensuite avec Artùs du côté de Gwernig qui mélange puissance du rock avec la musique traditionnelle gasconne. Franchement excellent ! J'ai réellement envie de découvrir le groupe pour un concert plus long et si j'ai l'occasion je retournerai les voir. 

Pendant que Mo (oui je sais il y a un o barré mais c'est chiant, alors j'ai pas mis) joue sur Kerouac... On se place pour L’ÉVÉNEMENT de cette journée, la venue de Gorillaz. C'est quand même un des grands groupes de la musique mondiale qui est là ce soir. Et il y a du matériel derrière. Tout est posé sur scène depuis l'ouverture de la scène par Portugal.The Man. Gorillaz c'est une centaine de personnes pour monter le matériel quand même ! La tension monte peu à peu. On pense notamment aux neuneus qui veulent absolument aller devant cinq minutes avant le début des concerts... Vous êtes la lie de l'humanité. Le groupe prend place à 22h15 très précise. Et croyez moi ça valait le déplacement. Plus rock que sur cd, Damon Albarn va retenir notre attention pendant quasiment deux heures. C'est passé à une vitesse incroyable avec un show millimétré entre vidéo et prestation live unique. On oublierait même les débiles mentaux (je pèse mes mots) qu'on s'est tapé pendant une heure et demi, entre bousculade, coups de sac (une bonne soixante) et jet de papier dans la tête en mode "Ah mais allez, c'est un festival il faut s'éclater". Oui mais respectez les autres c'est sympa aussi... Enfin bref, Damon et sa bande ont balancés tous les tubes du groupe (Last Living Soul, Dirty Harry, Feel Good Inc. Kids with Guns ou encore Clint Eastwood) entrecoupés des titres du nouvel album The Now Now. Vraiment excellent !

Dernier concert du weekend et non des moindres : Massive Attack. S'ils ont faillit nous faire une petite petite Mad Cool en annulant à cause du son de la scène située derrière eux, finalement tout se passe bien puisque tout a été décalé pour eux. Le groupe de Bristol débute par un puissant Risingson. Agréablement surpris par Kerouac pour une fois. Niveau son et visibilité c'est parfait. Par contre on est obligés de s'écarter un peu des groupes hurlant "Champions du Monde" pour profiter pleinement du concert ! Mais bon, on vous aime les gars et puis CHAMPIONS DU MONDE. Bref, place à la musique. Massive Attack alterne entre tous ses albums, faisant la part belle à Mezzanine sorti il y a pile vingt ans. Le groupe étant venu aux Charrues à cette occasion, leur unique passage d'ailleurs. Young Fathers, passé plus tôt sur Grall, viendra rejoindre le groupe pour deux titres Voodoo in my Blood et Way Up Here. Franchement Massive Attack était en mode patron absolu ce soir. En témoigne ce Safe from Harm d'anthologie ultra rock et cette clôture fabuleuse par Unfinished Sympathy

Encore une belle édition des Charrues ! On oubliera le niveau zéro de savoir vivre de certains pour se concentrer sur l'excellent programme musical. Signalons aussi que par rapport à l'an passé, les entrées étaient beaucoup plus fluides. Quasiment aucune queue durant deux jours, que ce soit pour boire, manger ou aller aux toilettes. L'ambiance du camping est toujours aussi chouette et sincèrement on y sera l'an prochain ! 

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